En ce jour de saint-Valentin, il est temps de faire… hum… du Stargate, disons.
Pourquoi Stargate ? Pas que j’ai découvert une porte des étoiles dans mon jardin ou que je prévois d’en bricoler une, juste que la série utilisait un concept hybride de remplissage et de recyclage que je vais plagier sans vergogne. En effet, au détour d’une saison, il arrivait qu’un épisode contienne trois quarts de stock-shots repiqués d’épisodes précédents et dix minutes de blabla intercalés pour sauter d’un extrait l’autre. Je n’ai jamais compris. Je n’ai jamais cherché à comprendre, cela dit. Récapitulatif pour les spectateurs qui n’auraient pas suivi ? Ou alors les scénaristes se disent qu’ils ont encore un épisode à torcher mais plus d’idées ? Ou tout le budget a été cramé et il ne reste plus de quoi tourner des scènes tonitruantes avec des tonnes d’effets spéciaux et des acteurs dont la moindre minute de travail coûte la peau du cul ?…
Comme j’adore Stargate, voici mes dernières tribulations, grosso modo les mêmes que l’an passé à la même date. Donc, petit abus de liens internes en perspective, vous changerez juste 2012 en 2013. Hop, c’est magique.
Le printemps arrive. Avant, du temps où le Japon vivait selon le calendrier chinois, il était même déjà là. Pour faire court, entre les calendriers ancien et moderne, lunaire et solaire, les festivités printanières s’étendent sur une durée incroyablement longue de début février à fin mai. L’élasticité des saisons par rapport à leur date canonique rappelle finalement Lille où l’automne dure 11 mois.
Les fêtes nécessitent une bonne santé pour tenir le rythme. Si vous n’êtes pas capable d’enquiller les réveillons de Noël et de la Saint-Sylvestre sans avoir besoin de trois mois pour vous en remettre, vous êtes foutu.
Il y a une dizaine de jours, nous avons célébré Setsubun comme il se doit. Si vous avez la flemme de lire, honte sur vous. Sachez que lors de cette fête, on se balance des haricots à la figure pour chasser les démons. Un genre de Supernatural IRL.
Lundi, c’était ravioli sodomie férié. A l’occasion de la journée de la Constitution, Yumi et moi sommes… euh… restés à la maison. Passionnant, hein ?… On aurait pu sortir voir les défilés arborant moult drapeaux, pavois et fanions, mais la miss était malade. Quant à moi, avec mes ratiches refaites à neuf et mes gencives sensibles, le froid n’est pas mon ami. Au chaud à la maison comme des petits vieux…
J’en profite pour prendre de l’avance et annoncer que le mois prochain nous irons à Nara pour le festival du lance-flammes. Et hop, une rédaction d’article économisée.
D’ailleurs, à propos de java endiablée, tout ça me rappelle que l’année scolaire tire déjà sur sa fin et que les vacances approchent. Eh oui, dans un mois, comme Sheila, nous pourrons chanter que l’école est finie. Attention, pas question de glander deux mois comme en France, les vacances durent deux malheureuses semaines. Au moins, on ne retrouvera pas à la rentrée des élèves qui auront tout oublié entretemps. A cette occasion, il y aura donc une fête de fin d’année.
Là-dessus, j’arrête d’annoncer l’avenir et reviens au présent.
Donc (ça, c’est de la transition…), aujourd’hui, la saint-Valentin de sinistre mémoire a probablement égayé le cœur de certains, assurément le portefeuille des fleuristes, chocolatiers, restaurateurs et autres rapaces.
J’ai toujours détesté cette pseudo-fête moisie. Mais pas moyen d’y couper, le drame d’être en couple… C’est quand même pile le jour où ma chère et tendre m’a déclaré il y a une paire d’années qu’elle n’aurait rien contre devenir, justement, ma chère et tendre. Bah, c’était tout vu, mais j’ai faussement atermoyé jusqu’au lendemain. M’aurait trop fait chier de devoir fêter jusqu’à la fin des temps notre anniversaire en ce jour maudit.
Après, faut bien reconnaître qu’au Japon, les valentineries ont le grand mérite de fonctionner à sens unique. Donc peinard, pas besoin de se fendre d’un cadeau de circonstance, de lutter pour réserver une table dans un restau qui ne soit pas déjà complet, de claquer des mille et des cent chez divers pourvoyeurs de présents.
Me voilà désormais nanti d’une brouettée de chocolats. Nul doute que mon dentiste trouvera l’idée formidable…
La tournée de mes pérégrinations s’achève ici. Nous jetterons un voile pudique (tu parles…) sur ce qui ne manquera pas de se produire dans les minutes à venir. Comme dit le proverbe, “saint-Valentin, passage sous tes reins”.
Ah au fait, j’oubliais, je me marie demain.