| Titre original : Wanted Tagline : "Choisis ton destin."
 Film américain
 Genre : Action, 
        thriller
 Durée : 1 h 50 min
 Année de production : 2008
 Dates 
        de tournage : 30 avril 2007 - 20 juillet 2007
 Premiere 
        : 12 juin 2008 (Londres)
 Sortie en France 
        : 16 juillet 2008
 Sortie aux Etats-Unis 
        : 19 juin 2008
 Réalisateur : 
        Timur Bekmambetov
 Distribution : Universal 
        Pictures
 Production : Universal Pictures
 Producteurs : Jim Lemley, Jason Netter, Marc 
        E. Platt & Iain Smith
 Co-producteurs : 
        Sally French, Jared LeBoff, David Minkowski & Matthew Stillman
 Producteurs exécutifs : Gary Barber, 
        Roger Birnbaum, Geyer Kosinski, Adam Siegel & Marc Silvestri
 Scénario : Michael Brandt, Derek Haas 
        & Chris Morgan, d'après le comic de Mark Millar & J.G. 
        Jones
 Montage : David Brenner
 Photographie : Mitchell Amundsen
 Musique 
        : Danny Elfman
 Costumes : Varvara 
        Avdyushko
 Casting : Mindy Marin
 Direction artistique : David Baxa, Patrick 
        M. Sullivan Jr., Martin Vackar & Tomas Voth
 Chef 
        décorateur : John Myhre
 Décors 
        : Richard Roberts
 Doublure d'Angelina 
        Jolie : Debbie Evans (conduite), Eunice Huthart, Alicia Skirball 
        & Katie B. Williams
 Lieux de tournage : 
        Chicago, Prague, Budapest
 Budget : 75.000.000 
        $
 Première semaine d'exploitation : 
        50.927.085 $
 Box office : 341.433.252 
        $ (total) ; répartis en 134.508.551 $ (USA) et 206.924.701 $ (reste 
        du monde)
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      | Le comic | 
     
      | Mark Millar est né 
          le 24 décembre 1969 à Coatbridge 
          en Ecosse. Scénariste de comics, c'est 
          la reprise de la série The Authority 
          qui le fera connaître en 2000, la consécration venant l'année 
          suivante grâce à ses travaux sur Ultimate 
          X-Men et Ultimates pour Marvel 
          Comics. Parmi ses nombreuses réalisations, il a travaillé 
          sur les aventures de Flash, Superman, 
          Wolverine, Judge Dredd... 
          Ses projets personnels entrent dans le cadre du MillarWorld, 
          lancé en 2004, parmi lesquels on trouve Wanted, 
          Chosen, Civil War...Site officiel de Mark 
          Millar.
 
 J. G. Jones est quant à lui dessinateur 
          de comics. Il est d'abord connu pour ses travaux de couvertures, notamment 
          sur Y : The Last Man ou encore les 52 couvertures 
          de la série 52.
 Site officiel de J. 
          G. Jones.
 
 Wanted est paru chez l'éditeur Top 
          Cow en 2003 et 2004. Il s'agit d'une série "adulte" 
          à travers son histoire, dans le sens où le personnage 
          principal n'est pas tant super-héros qui cherche à sauver 
          le monde, mais d'abord un ex-loser qui cherche à fuir ce qu'il 
          était, échappatoire qui passe par un déchaînement 
          de violence. En cela, des rapprochements peuvent être faits avec 
          Fight Club (la violence comme dépassement 
          de soi) et Matrix (le passage extrême 
          d'une existence lambda à la lutte pour sauver le monde).
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      | Angelina Jolie à propos de son rôle | 
     
      |  Angelina Jolie a coupé 
          une bonne partie de son texte estimant que son personnage était 
          trop bavard. D'après elle, certaines scènes n'ont tout 
          simplement pas besoin de longs dialogues."Ce n'était pas tant le fait que j'ai coupé du texte 
          parce qu'il était mauvais. J'avais juste le sentiment que je 
          parlais beaucoup. J'ai juste dit : Je ne pense pas que je devrais parler 
          ici. Je ne pense pas que je devrais parler ici non plus !"
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      | Wanted, enfin 
        depuis le temps que l'on entend parler de ce film, on avait largement 
        de quoi pouvoir se ronger les ongles et les premières images du 
        tournage nous ont donné la bave aux lèvres. Les bandes-annonces 
        ont fini par nous achever ! Pourquoi ? Tout simplement parce que l'histoire est passionnante et les 
        amateurs du comic le confirmeront : une fraternité de tueurs d'élite 
        appliquent des contrats désignés par le destin…. Voilà 
        de quoi interpeller notre imagination.
 Comment ces tueurs procèdent-ils ? Quels sont leurs codes ? Jouent-ils 
        un rôle dans l'avenir des sociétés ?
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 | Autant de questions auxquelles le réalisateur 
        russe Timur Bekmambetov s'attache à 
        répondre avec une touche personnelle percutante. "Percutant", 
        c'est bien le mot, tout comme "speedé", ou "dopé 
        à l'adréaline", le film à coups de cascades 
        ahurissantes (la scène de la course poursuite en voiture !), avec 
        un esthétisme sombre et efficace, vous envoie à la figure 
        1h50 d'action. Le rythme du film bat très fort, et les quelques 
        poses plus "zen" apportent un peu de calme tout en permettant 
        au spectateur de comprendre ce qui va suivre. Il va de même avec 
        l'humour noir de certaines répliques qui laisse au spectateur un 
        peu de répit face aux scènes d'action pure. 
 Je dirais que Wanted est un film d'action 
        intelligent, basé sur un fond philosophique intéressant. 
        Il nous mène dans une course effrénée afin de répondre 
        à la question torturée du héros : qui est-il réellement 
        ?
 
 Esthétiquement, le film tient haut la barre, et on a plaisir à 
        reconnaître des références filmographiques, en particulier 
        l'influence de la trilogie Matrix : la scène 
        d'ouverture en haut de l'immeuble donne le ton, ou encore la figure du 
        héros perdu dans un monde artificiel et qui à l'instar de 
        Neo, se découvre être finalement 
        quelqu'un d'autre, grâce à un don unique.
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      | Le personnage de Wesley Gibson 
        tente de survivre au quotidien d'une existence minable et l'acteur James 
        McAvoy rend le personnage attachant tout lui donnant une vraie 
        crédibilité. Il est incroyable dans ce rôle de héros 
        atypique, et c'est bluffant ! Par contre, on a d'avantage l'habitude de voir Angelina 
        dans ce genre de rôle. Elle donne à son personnage, Fox, 
        une dimension sexy et dangereuse, tout en conservant une aura mystérieuse. 
        Etant l'un des rares personnages féminins du film, elle représente 
        aussi le "pendant" du personnage de Wesley. 
        Elle symbolise tout ce qui représente la Fraternité et ses 
        codes. Au fil du film, on comprend ses motivations ainsi que la raison 
        d'être de la Fraternité.
 Belle brochette d'acteurs, puisqu'on retrouve également Morgan 
        Freeman, qui est comme toujours, fidèle à lui-même, 
        et impeccable dans son interprétation de l'ambigu Sloan.
 Pour moi, le choix des acteurs est judicieux, et chacun apporte avec son 
        physique et sa façon de jouer, une bonne alchimie au film. Angie 
        apporte une touche féline et dangereuse, Morgan 
        Freeman une aura de sagesse et de mysticisme, et James 
        McAvoy, une brise d'air frais pour un antihéros qui s'émancipe.
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      |  | Wanted est un film qui 
        vous projette à 100 à l'heure. Une fois entré dans 
        la course poursuite, vous ne serez qu'en sursis ! C'est décidément 
        un film qui tient largement ses promesses : les cascades sont terribles, 
        la musique martèle aussi fort que les jeux de flingues, et le visuel 
        est à couper le souffle ! Un gros coup de cœur pour moi ! | 
  
  
     
      | Qui sommes-nous ?... Question mainte fois 
        posée... Wanted propose-t-il une réponse 
        ?... Non... Pas définitive en tout cas. Et rassurez-vous, pas de 
        prise de tête en perspective ou de grandes envolées incompréhensibles. 
        Le héros cherche des réponses, en trouve, se trouve, et 
        il le fait l'arme au poing en cabriolant dans tous les sens. L'idée 
        pourrait paraître simpliste... mais après tout, pourquoi 
        pas ? La réponse ne tient peut-être dans une réflexion 
        pépère au fond d'un fauteuil, en tout cas pas pour Wesley 
        Gibson. Plus qu'une quête de ce qu'il est, l'ami Wes 
        fuit surtout ce qu'il était. Dès les premières minutes 
        en voix off, il faut bien reconnaître que le seul domaine dans lequel 
        il excelle, c'est la lose. Et il en est conscient... Alors quand une superbe 
        nana vient lui proposer d'entrer dans un club de tueurs qui sauvent le 
        monde, évidemment, il se laisse emporter par le vent de la rébellion. 
        D'ailleurs, qui ne le ferait pas ?... Ceci dit, en comparant les deux 
        situations, peut-on parler de choix ?...
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 | Il est souvent question de destin dans 
        Wanted. Finalement, on n'en saura pas beaucoup 
        plus, car le film est avare d'explication. Le Destin qui choisit les victimes 
        à travers un métier à tisser rappelle les Parques 
        de façon flagrante, mais personne n'y fait allusion. Ce même 
        Destin, d'abord présenté comme une arme "préventive", 
        a tendance à devenir punitif, telle une Némésis anonyme. 
        J'avoue sur ce point être resté sur ma faim. Quant au destin des personnages, la seule "morale" qu'on puisse 
        en tirer, c'est que dans le fond, chacun fait face à ses choix, 
        et que les conséquences en sont somme toute assez logiques. Ne 
        reste dès lors qu'à assumer.
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      | Timur Bekmambetov se contente 
        d'un film pour nous montrer tout cela, et sans blabla pseudo-philosophique 
        tarabiscoté. On peut faire beaucoup de comparaisons avec Matrix. 
        D'ailleurs, Wanted m'a semblé un digne 
        descendant du premier opus à plus d'un titre, tout en évitant 
        l'écueil de ses suites. Deux pauvres petits gars endormis sur leur clavier qui se retrouvent à 
        sauver le monde, nantis en moins de deux de talents qui feraient passer 
        Rambo pour un aimable plaisantin à 
        l'amateurisme dérisoire...
 Des effets spéciaux démentiels qui transforment les balles 
        en personnages à part entière tellement on les voit à 
        l'écran...
 J'ai retrouvé un peu de Fight Club 
        aussi, la dichotomie entre Wes la lavette 
        et Wes le tueur rappelant le "couple" 
        du narrateur sans nom et de Tyler Durden.
 Là, on a un peu tout ça, c'est le héros de Fight 
        Club dans l'univers de Bugs Bunny avec 
        les effets spéciaux de Matrix... en 
        gros...
 Enfin, même si c'est très sous-jacent, on sent bien l'univers 
        de Frank Miller et ses interrogations sur 
        le "héros", son identité, son "côté 
        obscur"... Après tout, le principe de sauver le monde en tuant 
        des gens est sujet à caution, pas politiquement correct (ce n'est 
        rien de le dire), mais il faut bien se salir les mains pour que les gentils 
        gagnent à la fin.
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  | Pour ce qui est de se salir les mains, au propre comme 
        au figuré, tout le monde s'y met. On salit les murs du sol au plafond 
        aussi. Ça pète dans tous les sens et ça défouraille 
        dans tous les coins ! Côté action, on est gâté, 
        ça ne s'arrête jamais. C'est une véritable surenchère 
        irréaliste mais parfaitement assumée. Wanted 
        revendique une certaine puérilité : tout se passe exactement 
        comme dans l'imagination d'un gosse. On a tous rêvé (même 
        encore maintenant) de devenir un superman avec une grosse bagnole, un 
        gros flingue et LA bombe : Wanted nous montre 
        ce que ça donnerait et le pauvre James Bond 
        peut retourner au vestiaire.. Bref tout est possible... rouler comme un 
        dingue en canardant tout ce qui bouge, tirer des balles autrement qu'en 
        ligne droite, courir sur le toit d'un train ou encore exploser à 
        coup de clavier la tête du type que vous détestez le plus... 
        On en voit des vertes et des pas mûres, et le plus drôle, 
        c'est que ça passe, on se laisse emporter dans le délire. La scène d'intro pose toutes les règles en cinq minutes 
        : de l'action rocambolesque et de l'humour. Entre un type qui saute de 
        building en building et Wes qui décrit 
        en voix off sa foirade de vie, tout est dit. Et le croisement entre humour 
        noir et vannes à deux balles, pas évident, chapeau aux dialoguistes.
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      | Au service du film, un casting qui ne rigole pas. 
        Côté seconds couteaux, les personnages sont caricaturaux 
        à dessein (Janice, Le 
        Boucher, Le Réparateur...) et 
        semblent tout droit sortis du monde archétypal de la BD. Quant 
        à la brochette des premiers rôles... Morgan 
        Freeman joue les maîtres de cérémonie, à 
        la fois impassible, presque glacial, mystérieux jusqu'à 
        l'ambiguïté. James McAvoy a vraiment 
        la tête (et le look) de l'emploi en roi des nases. Il réussit 
        une excellente incarnation du foireux je-m'en-foutiste hyper-anxieux et 
        demeure tout autant crédible en apprenti assassin (tête à 
        claques dans les deux cas, vous comprendrez en voyant le film). Angelina 
        Jolie a un rôle assez particulier, son personnage de femme 
        fatale oscillant entre les courses-poursuites échevelées 
        et la glande intégrale. En fait, en-dehors des scènes d'action, 
        elle ne fait pas grand-chose... elle est là, c'est tout, elle mange, 
        prend son bain, déambule... Et pourtant, elle occupe l'écran 
        ! Sa prestation sulfureuse passe beaucoup par les regards et les sourires 
        tour à tour aguicheurs, mystérieux ou moqueurs. Elle accomplit 
        le tour de force d'assurer une véritable présence. L'actrice 
        fatale a encore frappé ! |  
 
 
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