Les autoroutes de l'information
Les hackers ont constitué un "underground
mondial, une sous-culture avec sa propre éthique, ses règles
et son folklore". C'est cette sous-culture que le réalisateur
Iain Softley a choisi d'explorer avec son
techno-thriller Hackers. "Je suis intéressé
par les sous-cultures au moment où elles percent et où
il devient difficile pour la culture dominante de les ignorer."
"Le monde dans lequel les hackers vivent ressemble au monde de
leur imagination et le film permet de faire voir leurs rêves et
leurs fantasmes."
"Nous sommes dans une nouvelle ère. C'est un territoire
vierge et je pense que les hackers se voient comme des explorateurs
modernes..."
"Une des choses que j'ai essayé d'apporter au film, c'était
le sentiment qu'il a là un monde pittoresque, passionné,
sexy, plein d'énergie, rapide, où règne l'adrénaline." |
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Une atmosphère psychédélique
"Dans Hackers, la
musique est pour l'essentiel de la transe et de la rave... [...] Les
groupes que j'ai utilisés - Leftfield,
Massive Attack, The
Prodigy, Orbital et Underworld
- sont déjà des stars dans cette sous-culture. Ils donnent
un rythme de danse qui colle parfaitement avec le montage... Le rock
classique n'aurait pas bien marché avec le sujet. La musique
doit avoir un côté psychédélique, parce que
surfer sur le Net peut être quelque chose de tout à fait
hallucinogène pour les mômes." |
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Une vision radiographique du monde
"Les hackers imaginent le monde comme un labyrinthe
de connexions informatiques à travers lesquelles ils surfent.
C'est comme ça que, dans le film, nous voyons Manhattan
visuellement comme une ville de texte et de données et de circuits
informatiques. Grâce à un traitement photographique, on
voit l'image de la ville comme un réseau de fibres optiques électroniques.
[...] Je voulais montrer comment les hackers ont une sorte de deuxième
vue, une vision radiographique du monde." |
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La cyber mode
Courant les magasins de vêtements d'occasion,
les fripiers et même les vendeurs de rue pour trouver des vêtements
qui évoquent raisonnablement la rue, Roger
Burton a combiné ce qu'il a pu trouver avec des costumes
originaux pour faire des personnages de hackers une race à part.
Tout aussi important que les vêtements des hackers, il y avait
leurs accessoires. "Ils ont des ordinateurs portables comme la
génération antérieure avait des guitares."
La co-productrice Janet Graham ajoute :
"Leurs jouets font partie intégrante de leur garde-robe.
Ils ont des bipers, des ordinateurs portables, etc. Comme avant on personnalisait
sa guitare, ils personnalisent leurs ordinateurs." |
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Entre portables et patins
Bien que l'informatique soit le principal sujet de
Hackers, Iain Softley
n'a pas eu recours aux effets spéciaux numériques pour
donner la "magie du cinéma". "Nous avons utilisé
les méthodes plus classiques de contrôle du mouvement,
d'animation, de maquettes et de rotoscopie pour créer un monde
réel en trois dimensions, parce que, à mon avis, le graphisme
informatique seul peut parfois donner une image plate, stérile."
En plus des cours intensifs pour la dactylographie et les compétences
informatiques, Iain Softley a fait suivre
à ses acteurs ce qui est devenu un véritable cours intensif
de patin en ligne pour les séquences d'action et la fin du film. |
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Hackers hacké
Peu de temps après que la MGM
a mis en place un site web pour Hackers,
celui-ci a été piraté par le groupe Internet
Liberation Front. Les pirates ont changé la phrase "Cela
sera un site amusant et divertissant pour la promotion d'un film"
en "Cela va être un site nul et ringard pour la promotion
d'un film". Le studio a décidé de conserver la version
piratée du site pendant le lancement du film. |
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La presse
"Des vêtements super ! Un grand bravo
à Roger Burton pour ses costumes
moitié Moyen Age moitié sports." (Amy
Taubin, The Village Voice)
"Une réussite techno avec des attitudes variées,
des dialogues amusants, de remarquables performances, beaucoup d'animations
informatiques et un paysage imaginatif." (The
Village Voice)
"Un film tendu et excitant qui capte brillamment l'énergie
et l'insolence de la rébellion des ados virtuels" (Time
Out)." |
Hackers fait
partie de mes films préférés parmi ceux de la "jeunesse"
d'Angelina. Bien qu'à mon avis il ne
faille pas y chercher le feu de l'interprétation ultime parmi les
personnages du film. Mais je dirai qu'il s'agit avant tout d'un bon divertissement. |
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A cela plusieurs raisons :
- la principale : la présence d'Angie
en jeune punkette sexy et terriblement sexy. Angie
avec des tenues ultra moulantes, cheveux courts et moue boudeuse, on en
redemande à la pelle !
- l'histoire se veut "bon enfant" et le film se laisse regarder
sans ennui. L'idée de départ m'a bien plu : un groupe de
jeunes pirates informatiques déjantés face à un "gros
méchant farfelu" ! Pour se reposer les méninges, rien
de tel !
- certaines situations sont vraiment cocasses ! Je me souviens très
bien du rêve du personnage joué par Jonny
Lee Miller dans lequel il fantasme sur celui d'Angelina.
A son réveil brutal, il manque de se prendre une batte de baseball
sur le crâne. Il faut dire que Hackers
collectionne les scènes d'humour au second degré, ce qui
n'est pas désagréable. Et l'interprétation de Jonny
Lee Miller y est aussi pour beaucoup. On sent le bonhomme prêt
à sortir une vanne bidon à tout moment, tout cela avec un
air coquin et le sourire en coin.
- autant dire que le couple Angie/Jonny
est très efficace à l'écran (ainsi que dans la réalité
passée, snif). Ils forment tous deux une paire très sensuelle
tout au long du film, et notamment lors de la scène de la piscine
à la fin du film. |
En bref, Hackers
est un film à l'univers détonnant, dans lequel gravitent
des personnages déjantés. Dans un style série B,
le film s'en sort plutôt bien grâce à la présence
et à l'interprétation d'acteurs sympathiques. Bien sûr
mon gros coup coeur pour ce film, reste le couple formé par Angelina
et Jonny.
Si vous avez envie de passer un moment agréable (avec Angie)
et sans prise de tête, je vous conseille en toute honnêteté
de regarder Hackers. |
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Disons-le sans détour, Hackers
n'a pas de prétention à figurer au panthéon du 7e
art. C'est un honnête film de série B qui ne se prend pas
la tête et laisse tranquille celle du spectateur.
On y trouve des méchants pas beaux et très vilains, des
gentils rebelles et sympas, des flics pas très malins, le tout
sur fond de piratage informatique et servi par un casting d'illustres
inconnus... à l'époque, du moins. On sent bien que le film
s'adresse à un public bien précis et se veut d'abord un
divertissement. |
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Pourtant, malgré tout un tas de
petits défauts, Hackers est un de mes
films préférés. Ne serait-ce que parce que c'est
le premier que j'ai vu avec Angelina et que
ça a été le coup de foudre qui m'a poussé
à m'intéresser à la belle. Depuis, j'en ai gardé
un attachement sentimental indécrottable.
Accessoirement, à titre de divertissement pépère,
le film est à la hauteur de ce qu'il propose. Et comme j'aime bien
les séries B...
J'aime bien aussi les vannes à deux balles et de ce côté
non plus, on n'est pas déçu. Ça fuse dans tous les
sens en un véritable festival d'humour foireux mais qui fait toujours
bien rigoler. |
Le casting, à défaut d'être parfait,
a le mérite d'être plein de jeunots qui en veulent. Vu la
carrière de certains, Hackers doit
peut-être les faire marrer quand ils regardent leur CV, mais bon,
il faut bien commencer quelque part.
Aligner Angelina Jolie, Jonny
Lee Miller et Matthew Lillard aujourd'hui
ne coûterait sans doute pas le même tarif... |
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La distribution tourne autour d'Angelina,
Kate étant le seul personnage féminin
du film. On sent à peine que les producteurs ont voulu racoler
par son intermédiaire et pousser le spectateur à vouloir
pianoter et cliquer sur son corps comme sur un portable dernier cri. Je
ne vais pas m'en plaindre...
Outre qu'on peut la voir fort peu vêtue, voire carrément
dévêtue, au cours du film, le spectacle est aussi au rendez-vous
quand elle est habillée : tenues ultra originales et sexy de rigueur
(avec en plus une coupe courte qui est mon péché mignon...).
De plus, les amateurs de concours de t-shirts mouillés apprécieront
la fin. |
Au final, Hackers
est un petit divertissement amusant et plein de bonne volonté qui
se laisse regarder sans déplaisir. Que ce soit après une
longue journée de boulot, pour se détendre, se rincer l'oeil
ou redécouvrir Angie avant sa carrière
mondiale, les prétextes ne manquent pas pour se plonger dans la
matrice. |
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