J’ai été sage cette année (si, si). Donc ce soir, pas de réveillon et demain, pas de Noël. Vous m’en voyez ravi.
Je déteste Noël, mais je l’ai déjà dit l’an dernier. Je préfère de loin me rabattre sur la fête des amoureux qui tombe le même jour… mais je l’ai déjà dit aussi à grand renfort de poésie.
A l’heure où cet article paraîtra sur le blog, je serai occupé ailleurs. Non, pas dans un plumard, bande de pervers ! Ce sera pour plus tard dans la soirée… Non, je dînerai avec Yumi au resto, dans le genre d’endroit où l’addition vous coûte un bras et une couille. Slip blindé et Psychogun de rigueur donc. Seront également de la partie roses, chandelles, champagne, l’attirail cul-cul la praline au complet.
La suite sera placée, vous vous en doutez, sous le signe de la gaudriole. Deuxième manche “dans le cul la praline”, si l’on veut bien me passer la trivialité de l’expression. Stupre, luxure, débauche, concupiscence… La chantilly dans le frigo ne servira pas pour un gâteau, oh non ! Sur l’air de “couvrez ce sein que je ne saurais voir” et “c’est pour mieux te manger, mon enfant”, la séance littéraire promet d’éliminer les calories sitôt ingérées. Mais parlerait-on de “fête des amoureux” autrement ? Foin des chastes bisous ! A nous, vit, râles, cochonne fourrée !… Fable frippone entre La Fontaine et Réage… histoire d’O, Perrette… La laitière muse avec le pot au foutre…
Entre les deux, petit intermède pour l’échange des cadeaux. On pourrait penser que mais aucun rapport avec Noël. Juste le rituel des amoureux qui s’échange tendrement babioles et verroterie entre deux léchouilles langoureuses. (Faut vraiment que j’arrête la colle…)
J’échappe aux pulls immondes et chaussettes Snoopy (je ne porte que du noir), aux cravates hideuses (avec un col officier, je la mettrais où la cravate ?), à toutes ces choses qui feraient pencher la balance côté meurtre plutôt que divorce. Je sais déjà que mon cadeau portera sur la thématique Cobra, ma marotte du moment – et objet d’un article prochain soit dit en passant. Je sais aussi qu’il ne s’agira pas d’un DVD, puisque je possède depuis belle lurette le film et la série originelle, et depuis mon anniversaire le coffret des OAV récents (en clair, j’ai l’intégrale vidéo). Ne reste que 3 options : a) le manga ; b) une figurine ; c) l’opération qui me dotera d’un gun à la place du bras. Je sais enfin que mon paquet n’est pas dans la maison. J’ai retourné la baraque en pure perte. C’est pas bien, blablabla. Je ne le faisais pas quand j’étais petit – une fessée est vite arrivée –, j’en profite donc maintenant que j’ai l’âge de rendre les coups. Bref, Cobra… Je vous laisse ergoter dans votre coin sur la dimension phallique et fist-fuckesque du Psychogun. Elle cadrera parfaitement avec le volet lubrique de la soirée.
De mon côté, doté du degré zéro d’imagination en matière de présents, j’ai opté pour une valeur sûre. Le péché mignon de Yumi : les grolles. Elle s’y attend, je lui fais le coup à chaque fois. Mais pas que. Histoire de ne pas être trop prévisible, j’ai dégotté LE bouquin idéal pour une soirée romantique à se murmurer des mots doux : Manuel de civilité pour les petites filles à l’usage des maisons d’éducation. Pierre Louÿs, un classique. Le cadeau de circonstance pour des tourteraux en rut.
En nous souhaitant une bonne fête et une bonne bourre…