La paix des étoiles

Histoire de rattraper mon retard des fêtes dont je n’ai pas eu le temps/l’envie/l’occasion (rayez les mentions inutiles) de parler cet été, petit topo sur la fête des étoiles en l’honneur entre autres de Vega.

Non, pas ce Vega-là.

Tanabata (七夕), la fête des étoiles, remonte au VIIIe s (755 pour être précis), à l’initiative de l’impératrice Kōken en s’inspirant de la fête chinoise Qīxī. Même si la date de la fête varie de juillet à août selon les régions, suite à des bidouillages de calendrier (lunaire et grégorien), les premières festivités démarrent le 7e jour du 7e mois. On célèbre la rencontre entre Goldorak et les forces de Vega Orihime (織姫), matérialisée par Vega, et Hikoboshi (彦星), représenté par Altaïr. Mes formidables connaissances en astronomie me permettent de vous dire que ça se situe quelque part dans le ciel étoilé.

Concrètement, que fait-on aujourd’hui le jour de Tanabata, hormis me raconter la légende pour que je puisse mieux la saboter ensuite ?
On chante ces quelques vers, dont j’ai la flemme de taper la transcription et la traduction, je vous laisse chercher, on trouve facilement.
笹の葉 さらさら
軒端にゆれる
お星様 キラキラ
金銀砂子
On mange des nouilles aussi, en référence aux fils de tissage d’Orihime (le jour où quelqu’un tissera un kimono avec des spaghetti, qu’il m’appelle, je ne raterais ça pour rien au monde). On colle des banderoles et de la déco partout dans les rues aux couleurs des 5 éléments (noir, jaune, blanc, rouge, Milla Jovovich, vert). Comme pour les autres fêtes, on défile dans les rues pour l’occasion (notamment la ville de Sendai, réputée pour sa parade et ses ornements urbains).
Surtout, on fait pousser des bambous. Enfin, on s’y prend un peu avant pour jouer les pépiniéristes – sauf si on s’appelle Jack et qu’on a des haricots magiques. Ledit bambou est décoré d’objets en papier, chaque élément étant censé favoriser un domaine, et on y accroche des bouts de papier (短冊, tanzaku) sur lesquels on inscrit, souvent sous forme de poème, sa liste au Père Noël des vœux pour s’améliorer dans tel ou tel domaine. Traditionnellement, les filles demandent à s’améliorer en artisanat, notamment en tissage (c’est clair que de nos jours, tisserande est la voie professionnelle qu’elles choisissent toutes). Idem en calligraphie. Déjà, c’est concept d’écrire pour souhaiter mieux écrire… Ensuite, je trouve la chose cocasse quand on sait que 1) la coutume est liée à une légendaire histoire d’amour et que 2) la calligraphie est un vaste répertoire de métaphores sexuelles (d’ailleurs assez proche du français puisqu’on y retrouve les équivalents de “brosser”, “tremper son pinceau” ou encore “tailler une plume”). A la fin de la fête, sur le coup de minuit, le tout est cramé ou balancé dans une rivière ou à la mer.

Retrouvez la légende d’Orihime et Hikoboshi sur Un K à part.