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Qu’est-ce que je fais quand j’arrive sur place ? Question pas conne qu’on m’a posé tantôt. Les premières heures sont en effet cruciales et s’agit pas de sauter des étapes sous peine de perdre pas mal de temps derrière.
Rappel pour les distraits, commencez donc par récupérer vos bagages. Je sais, c’est le conseil le plus con du monde. M’enfin pour avoir vu une tête en l’air qui a failli zapper cette étape (n’est-ce pas miss Cassandre ?…), la piqûre de rappel n’est pas complètement inutile.
Or donc, les choses à faire (touristes, sautez directement à l’étape 3 ; résidents longue durée, allez dans l’ordre) :
- 1) Récupération de la resident card.
Les séjours de moyenne-longue durée (>90 jours) nécessitent un visa que vous aurez préalablement demandé auprès de l’ambassade. En plus de moult paperasse et force tamponnage, ce visa s’assortit d’une jolie carte qu’on vous remet à votre passage en douane : la resident card. Elle remplace depuis 2 ans l’ancienne Alien Registration Card et équivaut à la carte de séjour française. La resident card, c’est comme le FAMAS pour un militaire : on mange avec, on dort avec, on chie avec. On ne s’en sépare jamais. Sous aucun prétexte.
A noter qu’on ne peut la récupérer que dans 4 aéroports : Narita (Tōkyō), Haneda (Tōkyō), Chūbu (Nagoya) et Kansai (Ōsaka).
Normalement, la procédure est automatique lors de la vérification du visa et du passeport par la douane. Et comme le passage en douane est obligatoire, la récupération de la carte ne devrait pas poser problème quand bien même elle vous serait sortie de l’esprit.
Pour les énergumènes qui débarqueraient par un autre point que les aéroports cités, il faudra vous cogner le déplacement jusqu’au bureau régional d’immigration dont dépend votre lieu de résidence. - 2) Achat d’un téléphone.
Une fois la douane passée, le monde se divise en deux catégories : les malins et les gros cons. Les premiers iront acheter un téléphone, les autres fonceront chercher leur JR Pass et perdront le double de temps.
Vous n’êtes évidemment pas obligé d’acheter un téléphone tout de suite. Vous pouvez l’acheter ailleurs, plus tard… Si vous parlez couramment japonais, no problemo. Sinon, on va bien rigoler. L’aéroport est le seul endroit où vous êtes certain de tomber sur du personnel a) anglophone et b) formé à répondre aux attentes des touristes complètement paumés. Autant dire que si vous maîtrisez mieux la langue de Shakespeare que de Mishima, faut en profiter tout de suite.
Pendant que mister Telecom bricole votre bigo pour le rendre opérationnel – procédure qui peut prendre jusqu’à une heure –, vous rentabiliserez le temps d’attente en fonçant à l’étape 3 au lieu de glandouiller. - 3) Récupération du titre de transport.
Normalement, vous avez planifié correctement votre séjour et prévu vos déplacements. Donc vous vous êtes renseigné sur les diverses formules. Et donc je n’ai pas besoin de les passer en revue, ce qui n’est pas l’objet de ce post de toute façon.
C’est le moment de filer vers les bureaux de JR (pour Japan Rail, on n’est pas dans Dallas) pour récupérer votre JR Pass ou votre carte Suica (dans le Kantō) ou Icoca (dans le Kansai), le précieux sésame vers le nirvana ferroviaire. La queue est longue, comme dirait Clara Morgane, d’où l’intérêt de s’occuper du téléphone avant, lequel sera fin prêt quand vous sortirez de chez JR.
Ce qu’il ne faut pas faire :
- Le guignol.
Votre voyage au Japon est peut-être le rêve de votre vie, m’enfin à la descente de l’avion, évitez de vous mettre à genoux pour baiser le sol, le visage en larmes, vous allez vous faire remarquer. - Changer de l’argent.
Le taux à l’aéroport est carrément moins avantageux qu’à l’extérieur. - Acheter des trucs.
Là aussi, les prix pratiqués sont carrément moins intéressants que dans le monde du dehors. Par exemple, si vous êtes un gros con, vous n’avez pas fait gaffe avant de partir que les prises électriques japonaises ne sont du tout les mêmes qu’en France. Et si vous achetez un adaptateur à l’aéroport, vous réussirez alors le combo “super gros con” en le payant deux fois plus cher que dans le premier konbini venu. - Le distrait.
Par exemple en oubliant qu’un téléphone prêt à l’emploi vous attend une fois sorti de chez JR…