Ma femme m’a fait en passant une remarque fort judicieuse. Plusieurs en fait.
“Tu sais qu’il est 3 h du matin ?
– Oui.
– Et tu pianotes encore sur ton blog ?
– Oui. (J’aurais du mal à dire non alors qu’elle me voit faire.)
– Tu sais qu’on a une journée de fou qui nous attend ?
– Oui. (Je dois juste récupérer la délégation familiale qui n’a aucune notion de langue ou de culture japonaise, une bagatelle…)
– T’es pas contrariant au moins…
– En effet. (Mode Teal’c.)”
En voyant la quantité d’articles qui ont fleuri, tels des sakura, sur le blog ces derniers temps, on peut se demander dans quel espace-temps je vis pour me permettre ce genre d’écart à l’approche d’un mariage en grande pompe.
Ma foi, c’est tout simple.
Déjà, le mariage, ça fait belle lurette que tout est organisé, calibré, vérifié avec une précision suisse et une rigueur germanique. L’approche du grand jour est source de stress pour certain(e)s, moi, je suis zen comme un moine sous tranquilisants. Suffit de se positionner dans l’oeil du cyclone pour constater qu’à part stresser ou vérifier des trucs passés en revue 1000 fois déjà, il n’y a en réalité rien à faire. On s’agite pour dire de…
Ensuite, je partage deux points communs avec Napoléon : une modestie sans bornes, des troubles du sommeil. Au lieu de 8 h par nuit, j’en dors 4, ce qui me laisse autant de temps libre pour écrire, corriger mes copies, mater des pornos films d’art et essai…
Enfin, reconnaissons que je ne me suis pas foulé. Hanami, certes plein d’articles mais surtout des photos et peu de texte. La chronique de La Cabane, j’ai bridé ma propension à l’étalage et fait court. De toute façon, je l’avais en tête au mot près depuis que j’ai vu le film il y a 6 mois. Restait qu’à recopier le contenu du neurone associé. Le nihontō, j’ai juste bidouillé mes archives. Finalement, y a que la tenue de mariage shintō à m’avoir demandé du taf, en recherches plus qu’en rédaction.
Un gros branleur prolifique, quoi.
N’attendez pas d’article avant le début de la semaine prochaine, je vais être vachement occupé dans les jours qui viennent. Ben oui, quand même. Après, faudra sûrement un temps de récupération, histoire de remonter les jauges de vie et de mana mises à mal par le planning de fou, la cérémonie, la nuit de noce, mon cortège familial à occuper ce week-end avant de le renvoyer en France…
I’ll be back, comme disait l’autre, car l’écriture est une maîtresse exigeante. Faudra que je pense à présenter la chose à ma femme sous un autre terme…
Sur ce, la voie de la raison et des devoirs conjugaux m’appelle. Je m’en vais rejoindre les bras de Morphée et de ma charmante épouse. Notre lit n’étant pas prévu pour trois, y en a un qui va devoir dégager…