お誕生日おめでとう
Ma chère et tendre fête aujourd’hui ses 27 ans ! お誕生日おめでとう!
Journée placée sous le signe des noms d’oiseaux : je la traite de gamine et elle me traite d’ancêtre. C’est de bonne guerre.
A cette occasion, on va faire péter non pas la cerise mais le fraisier. Le fraisier est LE gâteau au Japon. Je n’ai pas creusé le sujet plus que ça, mais il semble que ce soit dérivé du Christmas cake (クリスマスケーキ). Aux Etats-Unis, l’appellation générique désigne à peu près tout et n’importe quoi du moment que l’objet soit un gâteau servi à Noël (d’où le nom, logique). Au Pays du Soleil Levant, le “fraisier à la japonaise” s’est imposé sous ce nom il y a un siècle environ. Rouge et blanc comme le père Noël.
Le fraisier est très populaire au Japon autant à la consommation qu’à la conception, pâtisserie consuelle par excellence et d’une simplicité enfantine à réaliser. Pour faire court : génoise, couche de chantilly, génoise, 3 tonnes de chantilly pour couvrir le tout et on bombarde de fraises.
Tellement populaire que la coutume a débordé Noël pour se répandre à d’autres occasions comme les anniversaires ou même les mariages. Tapez お誕生日おめでとう dans un moteur de recherches et la moitié des photos sont des fraisiers. L’appellation shortcake étant plus adaptée aux 364 jours de l’année où on ne fête pas Noël, on parlera plutôt de ストロベリー ショートケーキ, sutoroberī shōtokēki (de l’anglais strawberry shortcake), le plus souvent abrégé en ショートケーキ, shōtokēki.
Au point que quand on demande à un Japonais de dessiner un mouton gâteau (ce qui arrive couramment dans la vie de tous les jours, c’est bien connu), la réponse soit invariablement celle-ci :
Je pars donc de ce pas en quête de fraises pour concocter un gâteau à ma dulcinée. Ceux qui ont eu l’occasion de goûter ma galette des rois en France pourront confirmer que je ne suis pas trop manche question pâtisserie.
Ensuite, conformément à la tradition, elle soufflera les bougies.