Le secret d’un anniversaire réussi

Résumé en images (farfelues) de l’anniversaire de Yumi que nous avons fêté ce week-end en deux temps, d’abord avec sa kyrielle d’ami(e)s, ensuite en tête-à-queue-tête.
(Inclut la vidéo “si t’as le feu au cul, viens souffler ma bougie”.)

Retour sur les temps forts…

La Musique

Impossible d’échapper à l’insupportable “Happy birthday to you” qui connaît malheureusement une version pour chaque idiome au monde, japonais inclus. Par chance, on n’a eu à subir “que” les versions nippone et anglaise, personne n’ayant eu l’idée désastreuse de me demander la VF. Coup de bol… Déjà, je chante comme une casserole, même ça est au-dessus de mes capacités. Et surtout j’abomine cet air à la con !
Le bon point de cette navrante chorale, c’est d’avoir pu placer mes billes en prévision de mon anniversaire le mois prochain. A savoir que si quelqu’un s’avisait d’entonner cette chansonnette immonde, il me faudrait moins de temps pour quitter la pièce que X-Or pour revêtir son armure. Il y en a toujours pour croire que je plaisante avec cette épée de Damoclès… jusqu’au moment fatidique où ils se demandent où j’ai pu disparaître et passent le reste de la soirée à me chercher. (Tout ressemblance avec des événements réels ne serait pas que pure coïncidence, certains de mes lecteurs voient très bien de quoi je veux parler, n’est-ce pas…)

Le gâteau

Gâteau donc fraisier comme expliqué ici. Grâce aux miracles de l’agriculture et du transport modernes, trouver des fraises en octobre n’a rien d’un exploit. L’exploit, c’est d’être parti dans l’idée d’un gâteau pour deux et, une fois prévenu par Yumi que “quelques” invités supplémentaires seraient présents, devoir en concocter un maousse pour vingt personnes…
En pratique, j’ai triché : vu la taille de notre four, j’ai dû cuisiner deux fraisiers pour dix, et rebelote le lendemain avec la version duo. J’aurais bien sûr pu les acheter tout prêts, mais mon ego m’en aurait voulu de manquer cette occasion de… ramener ma fraise (fallait que je la place, trop tentant). La pâtisserie étant un des rares domaines culinaires que je maîtrise, je n’allais pas me priver, quitte à suivre le modèle maternel : tester une recette inconnue en grand et avec des invités, le truc à ne jamais faire normalement pour éviter de se planter en beauté. Et puis de toute façon, mon public m’attendait au tournant : les Japonais imaginent tous les Français comme des grands chefs étoilés, des cuistots hors pair, des cordons bleus accomplis.
Mission accomplie avec les honneurs mais sans grand mérite. Rater un fraisier serait le comble de la nullité, la recette étant d’une simplicité enfantine voire affligeante. Préparation quelque peu stressante tout de même, puisque fräulein Yumi a suivi et immortalisé tout le processus grâce à son téléphone que j’aurais dû confisquer. Connerie de technologie moderne… Ses amis qui ont eu droit aux honneurs de quelques photos m’imaginent donc comme un gars sérieux (sic) vu mon air concentré lorsque je cuisine, à croire que l’avenir du monde dépend du résultat de la recette. Quand je pèse des ingrédients, c’est au quart de milligramme, comme si je raffinais de la schnouf ou de la nitroglycérine. “Le front barré d’un pli soucieux”, comme dit le poncif. Et on passera sur ma façon de ramollir le beurre à la main avec force bruitages : un vrai gosse triturant de la pâte à modeler.

Instant poésie : un hippocampe taillé dans le beurre. Si la première chose que vous ayez remarquée est la bouteille de kirsch en arrière-plan, vous êtes un incurable poivrot (ou alors vous me connaissez bien et vous savez qu’on trouve toujours de la gnôle dans mon immédiate proximité).

L’opération “Fraises de la Colère” – je manquais de raisins pour être raccord avec Steinbeck – a donc été un franc succès. En attendant le triomphe à la romaine retransmis sur toutes les chaînes du globe, on applaudit l’artiste et on s’incline (plus bas que ça).
Au-delà d’une énième occasion de briller dans les salons grâce à mes multiples talents et mon inénarrable modestie, tout le monde a été content de ma becquetance, la miss en premier lieu.

Les bougies

Un gâteau sans bougies, c’est triste. Allumer les chandelles avec un bête briquet, c’est banal.
Note pour l’an prochain : la simplicité, c’est bien aussi des fois quand même. Ne pas recommencer l’expérience en utilisant la méthode “cracheur de feu”… ou penser à me raser avant pour éviter l’épilation de la moustache avec effet terre brûlée.
(Inutile de me dire que je suis très con et que mes idées sont débiles, d’autres s’en sont déjà chargé… et je le savais depuis bien longtemps de toute façon.)

Les cadeaux (qu’on aperçoit vaguement en arrière-plan)

Mademoiselle a été gâtée question cadeaux. Vous me direz, c’est un peu le but.
Hors de question de me contenter d’emballer ma teub dans un ruban et me présenter comme “le plus beau cadeau de sa vie”. Trop cliché. Sauf qu’en matière de cadeaux, j’ai bizarrement moins d’imagination que lorsqu’il s’agit d’accoucher d’idées délirantes. Je suis “monsieur valeurs sûres”. J’ai donc investi dans le péché mignon de la miss : des pompes. Ce qui ne fut pas une mince affaire au point que j’aurais peut-être dû m’en tenir au degré zéro de l’inventivité : les chocolats. Car si je suis le mieux placé pour connaître les goûts de Yumi en matières de godasses et trouver une paire qui lui plaira forcément, je suis aussi le mieux placé pour savoir qu’elle en a déjà plusieurs dizaines de paires, des tongs aux cuissardes. Dégotter un modèle qu’elle aime, une bagatelle… un modèle qui ne fasse pas doublon avec son improbable collection s’est avéré une autre paire de grolles manches.
(Au passage, j’ai un rein à céder pour amortir le “coup de pompe” de mon compte en banque suite à cet achat.)

Viens souffler ma bougie…

Concernant la vidéo annoncée en intro, il va de soi que c’était juste une accroche et que j’ai menti. Faut quand même pas être bien malin pour croire tout ce qu’on lit sur le Net.